VOICI COMMENT CETTE FAMILLE RÉDUIT SA CONSOMMATION DE PLASTIQUE

Hogares reales sin plastico

Cet article est le premier de notre série  “Familles sans plastique”, dans laquelle nous vous montrerons comment des personnes normales, comme vous et nous, réussissent à réduire leur plastique. Elles nous parlent de leurs succès, de leurs échecs, de leur efforts et le tout ce qu’elles ont appris tout au long de leur chemin vers une vie sans plastique.

Igone, Ray, leur petit Belatz de deux ans et leur jolie chienne Adi vivent à Bilbao et réduisent leur consommation de plastique depuis plus de 6 ans.

Igone a accepté de passer un moment avec nous pour partager son parcours et son expérience, et voici ce qu’elle nous a raconté.

 

Bonjour, Igone. Merci d’avoir accepter notre demande d’entretien. Commençons par le commencement: Te souviens-tu pour quelle raison vous avez commencé à réduire votre consommation de plastique?

Il me semble que l’idée à germé lorsque j’ai connu Marion la fondatrice de Sinplástico, bien avant qu’elle ne crée Sinplástico avec Javier. Elle m’a parlé de son projet et de tous les problèmes que causait le plastique et c’est là que j’ai commencé à m’y intéresser.

 

En 2013, quelles étaient la récation des gens lorsque vous leur disiez que vous tentiez de réduire votre consommation de plastique?

Mes parents par exemple me comprennent aujourd’hui car ma mère a vu plusieurs documentaires sur le sujet mais elle n’arrive toujours pas à changer ses habitudes. Parfois elle me vois utiliser certaines choses et elle me regarde très perplexe. Par exemple, avec notre balayette WC en bois parce qu’effectivement nous la changeons plus souvent qu’une balayette en plastique. Ça la dépasse 🙂

Ce qui est positif c’est que nous ressentons un vrai changement par rapport au commencement. Avant, quand nous allions aux courses avce nos récipents, les gens ne savaient pas comment réagir. L’autre jour, chez le poissonnier, une dame à côté de mois avait aussi apporté son tupperware, une vraie joie!

Mais c’est vrai, qu’il reste encore des commerçant qui nous disent:  » laissez madame, je vais vous le mettre dans du plastique, faudrait pas que le produit s’abîme!”.

 

Lorsque vous avez commencé, qu’est-ce qui a été le plus facile à changer?

La première chose que nous avons changé ce sont les bouteilles d’eau.

Avant j’achetais régulièrement de l’eau en bouteille, bouteille que je réutilisais jusqu’à ce qu’elle donne un mauvais goût à l’eau. Nous avons donc décidé d’acheter des gourdes en acier inoxydable qui malgré le fait qu’elles suppose un investissement au début, sont une vraie source d’économie de plastique et d’argent!

Nous nous sommes aussi très vite munies de sacs en coton pour aller au marché et faire nos achats en vrac.

Et la brosse à dents, bien que la première que j’avais essayé il y a 6 ans ne m’avais pas convaincu, maintenant on en trouve des vraiment bien.

Ah, et les poêles en acier inoxydable, une vraie merveille! Elles représentent aussi un investissement mais sont vraiment très durables. Je n’en pouvais plus des poêles en Teflon qui se rayent au bout de quelques mois d’utilisation et qu’il faut donc changer si on ne veut pas manger du pur plastique.

 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce changement de vie?

J’aime beaucoup le fait que ce soit plus esthétique, voir tous les bocaux en verre bien rangés dans les placards. Et aussi les jouets de Belatz, qui sont en bois. Ils sont beaucoup plus jolis que les jouets en plastique et aussi bien plus éducatifs.

 

Vous avez une chienne et un petit garçon, comment évitez-vous le plastique avec Adi?

Pour le moment, c’est encore Adi qui est le plus exposée au plastique à la maison.

Pour ramasser ses crottes, nous utilisons les sacs en plastique fournis par la mairie. Parfois nous réutilisons des sacs en papier mais ici à Bilbao il pleut souvent et ce n’est donc pas l’idéal.

En ce qui concerne les croquettes, nous avions trouvé une marque qui les vendais en boîtes en carton, Lily’s Kitchen, mais il s’agit d’une marque anglaise que nous ne trouvons plus actuellement. Aujourd’hui nous achetons les croquettes en sacs en plastique mais nous achetons de grands sacs qui durent longtemps.

Il y a peu, nous avons commencé à utiliser un shampoing solide pour la baigner et la brosse ramasse-poils que nous utilisons pour nettoyer le canapé est en bois et caoutchouc.

 

Et pour votre petit garçon?, pas trop compliqué d’éviter le plastique?

Sur ce terrain là nous avons eu de la chance. La crèche a tout de suite accepté d’utiliser nos couches réutilisables et nous apportons ses couverts, son verre et sa boîte repas en acier inoxydable.

Il reste des fois un peu de plastique, souvent des cadeaux que lui font certains proches. Mes parents respectent plutôt bien le fait que nous ne voulons pas qu’il soit en contact avec du plastique mais parfois on échappe pas à une petite sucette et son bâtonnet…

Mais par exemple, sur les ballons je suis inflexible. Ils échappent trop facilement aux enfants, s’envolent et terminent dans la mer.

 

Quels sont les choses qui vous paraissent encore trop compliqué à changer?

Pour vivre complètement sans plastique il faut tout d’abord renoncer à manger certaines choses. Par exemple, les chips , et même si nous n’en mangeons pas souvent, nous en consommons de temps en temps.

Même chose avec les cosmétiques. Par exemple, je n’ai pas encore trouvé d’eau démaquillante qui me conviennent et qui n’ai pas de bouteille plastique. Nous essayons de prioriser le plastique à usage unique, mais ma bouteille de démaquillant me dure presque 6 mois…

Nous n’utilisons pas non plus de dentifrice solide mais nous compensons avec un fil dentaire en soie naturelle et des brosses à dents en bambou.

Cela n’a pas de sens d’éliminer tout les objets en plastique sans réfléchir. Par exemple mon peigne est en plastique mais on me l’a offert lors de ma communion et il est encore impeccable. Cela n’a pas de sens de le changer par un peigne en bois aujourd’hui. J’attendrai qu’il se casse.

Il ne faut pas chercher à faire les choses parfaitement, on ne peut pas être en permanence en train de s’auto évaluer. En plus nous sommes loin, nous les consommateurs d’être responsable de tout ce plastique. C’est surtout la responsabilité des entreprises, des gouvernements… Nous on fait ce que l’on peut.

 

Quel est votre prochain défi pour réduire votre consommation de plastique?

Nous sommes très intéréssées par la question des microfibres des vêtements. Cela nous semble très difficile mais c’est notre prochain défi!

 

En plus de réduire votre plastique, avez-vous d’autre écogestes à partager avec nous?

Nous n’avons tout simplement pas de voiture. Nous attendons que de bonnes voitures électriques à prix abordable sortent pour en acheter une. Mais pour le moment nous nous débrouillons très bien sans.

Une autre chose que nous avons mis en place, c’est réduire notre consommation, pas seulement de plastique, mais en général.  J’avoue que personnellement j’ai eu une phase très consumériste (rire), à une époque, j’adorais le maquillage, et à chaque nouveau je me précipitais sans réfléchir pour l’acheter. Aujourd’hui j’achète beaucoup moins.

Les vêtements. Par exemple, je « trouve » mes nouveaux vêtements dans mon placard. Je m’explique, dernièrement au lieu d’acheter de nouveau vêtement je fouille bien dans mes placards et je retrouve des habits que je n’ai pas mis depuis 3 ans du fait de ma grossesse et de mon allaitement.

À la maison nous sommes aussi très portées sur les économies d’eau ( c’est ma petite « écomanie ») et nous avons choisi un tarif d’électricité très ajusté. Nous ne pouvons donc pas faire fonctionner le machine à laver et le four en même temps sans que les plomb ne sautent. Mais bon, nous préférons ça et ne pas trop consommer.

 

Un conseil pour les personnes qui souhaitent réduire leur consommation de plastique?

En cas de famille et proches hermétiques au sujet, se construire une bonne carapace et éviter ce sujet avec eux.

Mais aussi je pense qu’il est important de ne pas tomber dans l’excès. La question ce n’est pas de jeter tout le plastique de la maison en une journée.

Et surtout ne pas se mettre trop de pression et ne pas chercher la perfection. Personne n’est parfait.

On fait comme on peu, et chaque succès est une victoire si petit qu’il soit.

Et surtout, soyez patient 🙂

Merci beaucoup Igone! Nous avons été ravies de connaître votre expérience de vie sans plastique.

 

N’hésitez pas vous aussi à partager votre expérience, vos doutes et vos questions en commentaire de cet article.

N.B.1: Et souvenez-vous, pendant tout le mois de Janvier, 5% des ventes seront dédié au sanctuaire et refuge pour animaux marins EQUINAC.

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